À la découverte des merveilles de l’Islande en road trip
Le vent claque aux vitres, la lumière danse sur les cendres volcaniques, et tout à coup… la route s’efface derrière un rideau de brume. À la radio, une voix éraillée murmure des prénoms vikings. Oui, je suis bel et bien en Islande. J’en rêve encore : paysages lunaires, geysers fougueux, macareux farceurs, lagons bleu laiteux… Si vous aussi, vous brûlez d’explorer les merveilles naturelles de cette île magnétique, laissez-moi vous guider. Préparez votre voyage : l’aventure n’attend pas, et je vous glisse ici tous mes secrets — du Cercle d’Or jusqu’aux plages de sable noir, en passant par des cascades qui défient toutes les lois de la gravité.
Road trip en Islande : chasser l’évasion le long de la Ring Road
J’entends déjà vos valises qui s’impatientent. Pour découvrir un maximum de joyaux naturels, un road trip sur la célèbre Ring Road (la route 1) s’impose. Ce ruban d’asphalte, long de 1 332 km, fait le tour complet de l’île. Suivre la Ring Road, c’est traverser des décors changeants — toundra herbeuse, déserts noirs, fjords découpés, glaciers éternels. Pensez-vous que l’expérience pourrait être encore plus enrichissante en découvrant un volcan en Islande ? Ces géants silencieux, tapis sous un manteau de neige, témoignent d’une activité géologique fascinante et ajoutent une dimension supplémentaire à votre road trip.
En dix jours chrono, le périple promet un kaléidoscope d’expériences inoubliables :
- Jour 1-2 : Reykjavik et le Sud. Flânez dans la vibrante capitale, entre street art, musées, Hallgrímskirkja et petits cafés cosy. Je fonds pour les rues colorées de Laugavegur ;
- Jour 3-4 : Cercle d’Or. Cap sur Þingvellir, Geysir et la puissante Gullfoss. Le Cercle d’Or, c’est la trilogie magique des incontournables islandais — à faire idéalement en début de séjour, pour s’imprégner de toute la poésie brute du pays ;
- Jour 5-7 : Vik, Skogafoss et lagons glaciaires. Avalanche de paysages vertigineux : plages de sable noir de Reynisfjara, Skogafoss et Seljalandsfoss (où je me glisse derrière le voile d’eau, sensation d’être suspendu dans le temps !), puis la stupeur glaciale de Jökulsárlón, lagon où flottent des icebergs turquoise ;
- Jour 8-10 : Les fjords de l’Est, traversée vers le Nord et retour. Les renards arctiques font la sieste sous les bouleaux tordus, tandis qu’apparaissent les macareux sur les falaises battues par les vagues.
La Ring Road, c’est la promesse d’un voyage où chaque détour réserve un choc esthétique.
Cercle d’Or : le cœur sacré des sites incontournables
Impossible de songer à l’Islande sans voir défiler dans l’esprit le Cercle d’Or. Ce circuit mythique, à seulement une heure de Reykjavik, concentre en quelques heures quelques-unes des pépites les plus éclatantes du tourisme islandais.
Première halte : Þingvellir
Vous sentez cette odeur de mousse détrempée, ce craquement sous vos semelles ? Voilà Þingvellir, site classé à l’UNESCO. Ici, les plaques tectoniques dérivent (au sens propre !), et les Islandais y ont forgé l’une des plus vieilles assemblées démocratiques du monde. On se faufile entre deux continents, littéralement. Je me perds à contempler les failles de silice — est-ce la planète qui s’ouvre à moi, ou l’Histoire ?
Deuxième étape : les geysers
Chaud, froid, bouillant ! Sur le champ géothermique de Geysir, l’eau bondit hors de terre toutes les dix minutes, explosion de vapeur et de cris d’enfants ravis. L’odeur de soufre vous rappelle ici que la nature islandaise est farouche, et d’un caprice soudain, elle peut se déchaîner.
Enfin, Gullfoss
La cascade rugit, une brume irisée s’accroche à votre visage gelé. Gullfoss, « la chute d’or », avale le soleil à chaque arc-en-ciel. Je suis petit devant cette force brute. Hypnotisé.
Voilà, le Cercle d’Or condense l’essence du voyage Islande : une expérience sensorielle, historique, viscérale.
Plongée dans les lagons et les cascades d’Islande : sensations pures garanties
Fermez les yeux. Écoutez. Le fracas des eaux, la caresse du vent froid sur la nuque… L’Islande, c’est la patrie des cascades et des lagons miraculeux. Des sites que même les guides de voyage les mieux outillés peinent à décrire justement.
Blue Lagoon : le SPA des dieux nordiques
Imaginez plonger dans une eau laiteuse à 38°, alors que des flocons fondent sur votre front. Le Blue Lagoon m’a transformé en marshmallow humain ! Un incontournable pour le plaisir des sens : silice pour la peau, vapeur sur le visage, et luxe d’une détente absolue. On en sort léger, sourire aux lèvres.
Seljalandsfoss et Skogafoss : le ballet des géants liquides
Sur la route du Sud, deux sites d’exception vous attendent. Seljalandsfoss, où l’on circule littéralement derrière la chute : le rugissement, la pluie fine qui perle sur la langue, tout y est mystique. Plus loin, Skogafoss tombe de 62 mètres dans un tonnerre de fumée blanche : spectaculaire, sauvage, photogénique à l’extrême.
Jökulsárlón : la lagune du bout du monde
Jökulsárlón, c’est le choc du silence glacé. Devant vous, des fragments d’icebergs dérivent paresseusement sur une eau turquoise. Les sternes arctiques plongent. Près de là, Diamond Beach parseme ses galets noirs de vrais bijoux translucides… Je m’en souviens comme d’un rêve éveillé.
Parcs nationaux et régions secrètes : quand l’Islande sort ses atouts cachés
Parfois, il faut bifurquer, s’éloigner de la Ring Road, oser l’aventure plus sauvage. L’Islande, ce n’est pas que le Sud et le célèbre Cercle d’Or !
Landmannalaugar : la palette géologique
Ici, montagnes bariolées, fumerolles souterraines et lacs d’altitude forcent l’émerveillement. J’ai grimpé sur des crêtes de rhyolite, les pieds dans la neige et les yeux dans l’azur. Les amateurs de randonnée trouvent là leur nirvana. Même les senteurs changent : souffle minéral, odeur de pierre chaude.
Islande du Nord-Est et Nord-Ouest : la route moins fréquentée
Éloignez-vous du tourisme de masse : bientôt, vous filez sur des routes désertes, faune majestueuse en prime. Les macareux pêchent au large, les phoques paressent sous un rayon timide. Escapades et Vivatours proposent d’ailleurs des circuits d’exception vers ces terres méconnues. Par ici, la nature garde un visage intact et indompté.
- Randonnées au bord des fjords cristallins ;
- Observation de baleines à Húsavík, capitale européenne du genre ;
- Geysers et champs de lave de Mývatn, décor digne des anciens sagas islandais.
Le tourisme prend alors tout son sens : on se sent pionnier, invisible, vivant.
Itinéraires d’été : vivre l’Islande pendant le soleil de minuit
L’été islandais, c’est la fête du jour éternel.
Entre la mi-juin et fin août, la lumière flamboie quasiment 24 h sur 24. Les photos prennent des airs de tableaux surréalistes : fougères métalliques, cieux opalescents, contre-jours extravagants.
Quelques top attractions à ne pas manquer lors de votre séjour estival :
- Observation des macareux à Borgarfjörður Eystri, véritables clowns du ciel ;
- Randonnée sur glacier à Sólheimajökull (frissons garantis, pioche et crampons en main !) ;
- Kayak sur le lagon glaciaire ou baignade dans les sources chaudes de Reykjadalur ;
- Festivals traditionnels à Reykjavik, où se mêlent folklore, pop moderne et bière artisanale.
En Islande, même le moindre détour prend des allures d’aventure.
Conseils de voyage et astuces pour découvrir l’Islande autrement
Vous préparez votre voyage ? Je partage ici quelques secrets de baroudeur :
- Laissez-vous du temps : les distances comptent moins que l’intensité des sensations ;
- Osez sortir des sentiers battus : le centre de l’île regorge de pistes accessibles en 4×4 (piste F — attention, conduite épique !) ;
- Prévoyez des vêtements pour les 4 saisons, peu importe le mois ;
- Louez une voiture fiable (SUV conseillé), et téléchargez une bonne appli de cartes hors-ligne – car le réseau peut jouer à cache-cache ;
- Consultez Mag Magazine ou les offres d’agences comme Tourlane pour composer un séjour à la carte, loin des clichés.
L’Islande se vit, elle ne se coche pas sur une liste.
Mon point de vue : pourquoi l’Islande n’est pas un simple voyage — mais une (r)évolution intérieure
Je l’avoue sans détour : l’Islande n’est pas une destination comme les autres. Elle m’a troublé, secoué, purifié. Difficile même à mettre en mots. Quelle est cette magie qui tisse le lien entre nature extrême et culture du Feu ? Pourquoi, sur cette île sauvage, a-t-on soudain envie de renaître à soi ?
Parce qu’ici, on se surprend à respecter chaque souffle de vent, chaque pierre, chaque sourire timide des Islandais. Parce qu’entre deux geysers, une pluie cinglante et la chaleur d’un lagon, il se passe quelque chose : un retour à l’essentiel, à l’émerveillement pur. Suivre la route, c’est aussi se retrouver face à soi-même, dépouillé du superflu, prêt à écrire sa propre merveille.
Vous me demandez ce que je retiens de mon aventure ? La question reste ouverte, suspendue comme un brin de mousse à la falaise. Mais une certitude : l’Islande ne se raconte pas, elle se vit, elle s’avale tout entière, à pleines dents. Osez franchir le pas. Rien ne vous préparera à la déflagration… et c’est tant mieux, non ?